L’Iran, le nucléaire et l’accord Il convient d’abord de comprendre ce qu’est, ou était, l’accord sur le nucléaire iranien. L’Iran est considéré comme une menace sécuritaire pour les États-Unis depuis la révolution de 1979, accaparée par les mouvements islamistes chiites menés par l’ayatollah Khomeini. Toujours une République Islamique à la politique très agressive envers Israël (qu’il ne reconnaît pas), l’Iran est sur la liste des « États voyous » dressée par Washington, et est frappé par des sanctions économiques très sévères (entre autres, par une méthode très peu légale, les États-Unis ont interdit à toute entreprise étrangère de commercer avec le pays). L’Iran tente de développer l’arme nucléaire depuis des décennies, au grand dam d’Israël, grand ami des États-Unis. L’Administration Obama, dans une volonté d’apaisement et d’éloignement d’Israël, a accepté de négocier un accord afin de lever les sanctions en échange de la promesse d’un abandon du programme nucléaire militaire. Plus qu’une simple promesse, le traité envisage une surveillance accrue des installations militaires et scientifiques iraniennes par des experts internationaux. L’Iran accepte les conditions, ayant la volonté depuis de nombreuses années d’entrer dans le jeu du commerce international. L’accord est signé par l’Iran, l’Union Européenne, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Chine, la Russie et, bien sûr, les États-Unis. L’accord ayant été signé, les projets de business avec l’Iran ont déjà fleuri en Europe et aux États-Unis, et le prix du pétrole a chuté grâce à l’entrée sur le marché des barils iraniens.
La décision de Trump d’abandonner l’accord fait des États-Unis le seul État signataire à ne pas suivre les termes de l’accord pour l’instant (les experts internationaux soulignant que l’Iran tient sa part du marché). Les pays européens ayant recommencé à commercer avec l’Iran se trouvent très inquiets du retour des sanctions, pouvant mettre à mal d’importants contrats. Ils craignent aussi pour les risques sécuritaires, l’Iran ayant, en toute logique promis de reprendre son programme d’enrichissement d’uranium au plus vite, et Israël annonçant être prêt à s’y opposer par la force. Vox explique en graphiques les conséquences de l’accord à ce jour, montrant une dénucléarisation déjà très avancée, mais peut-être vouée à l’échec désormais.. |
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